HISTOIRES RACONTÉES·LE HALL DU JARDIN

Histoire Racontée : Je l’aimais, mais je ne l’ai pas su à temps ! Il a épousé une autre.

Comme promis, voici notre première Histoire Racontée. Le but de cette rubrique, c’est d’encourager, d’orienter et d’offrir aux jeunes gens la possibilité de bien rêver et de construire des relations amoureuses saines. Je vous invite donc à lire attentivement cette première histoire et à laisser un commentaire selon les leçons que chacune en tire. Cela pourrait aider une autre jeune fille ou jeune femme. Au besoin, vous pouvez aussi m’écrire personnellement. Puisse Le Seigneur vous enrichir à travers cette lecture.

Je l'aimais bien

C’est l’histoire d’une jeune fille douce, pleine d’Amour pour le Seigneur aimant servir les autres.

Elle faisait partie d’une assemblée où elle participait à l’organisation des événements, faisait l’accueil et le service avec une telle douceur. On la regardait avec beaucoup d’admiration à cause de cette douceur exceptionnelle qui émanait d’elle. Elle avait plusieurs qualités cependant, dans son parcourt scolaire, elle rencontrait quelques difficultés. Dans le groupe de jeunes de son église, elle avait plusieurs amis, en particulièrement un, qu’elle appelait respectueusement son grand frère. C’est ce dernier qui lui apportait son aide avec des cours particuliers à domicile, afin de l’aider à combler ses lacunes et mieux préparer son baccalauréat. Ce soutien était beaucoup apprécié par la jeune fille, sa mère et toute sa fratrie. Le jeune frère qui venait souvent chez elle pour l’aider, adoptait une attitude tellement simple et discrète qu’il était impossible à la jeune fille d’imaginer une quelconque autre intention de ce dernier. Il avait su se familiariser à la fratrie et même avait occupé une place dans le cœur de la maman qui l’appelait affectueusement son fils. La sœur qui avait déjà passé trois fois le bac, le tentait encore pour une quatrième fois. Le jour de l’examen arriva et la jeune fille finit par l’obtenir avec succès. Elle ne manqua pas de témoigner sa reconnaissance à ce grand frère pour son grand soutien.

Les jours qui suivirent, la jeune fille commençait à se rendre compte de quelque chose qui lui semblait un peu étrange. Le jeune homme continuait ses visites chez eux mais, cette fois-ci, pour voir sa mère. « Hummm, qu’est ce qu’ils peuvent bien se raconter tous les deux ? » se questionnait-t-elle.

Le jeune homme semblait avoir trouvé en cette mère une confidente. Un jour, alors qu’il venait de finir la séance confidente qu’il avait avec elle et qu’il eut pris congé d’eux, la mère fit appel à sa fille et lui annonça :

Philippe veut t’épouser ! Il te demande en mariage…

–  QUOI ??? S‘exclama la jeune fille prise du court.

Mais qu’est ce qui a pu bien se passer ? Elle avait toujours pensé que Philippe la regardait avec les yeux de grand frère. Philippe n’avait jamais laissé transparaître ses sentiments et encore moins une attention dans ce sens. Mais que lui était-il arrivé ? Et surtout, elle ne comprenait pas pourquoi il était passé par sa mère pour faire sa demande.

– Quelle est ta réponse ma fille ?

– Je ne sais pas maman.

– Comment ça tu ne sais pas, tu ne l’aime pas aussi ?

– Je ne sais pas maman. Je tombe des nues, je ne sais pas que penser de cela.

– Ok je comprends, mais réfléchis, et donne-lui ta réponse car, il l’attend.

– Quoi ??? Lui répondre à lui ? Mais comment ça, puisqu’il n’est même pas venu à moi me le dire directement.

– Non mais il ne savait pas comment te le dire, comment tu réagirais et il a préféré m’en parlé d’abord et je trouve son attitude très sage.

– Oui mais, on ne demande pas la main d’une fille à sa mère.

– Si ma fille, ton père est aller voir mes parents pour demander ma main tu sais, et …

La jeune fille interrompit sa mère, connaissant déjà très bien le récit qu’elle s’apprêtait à faire.

– Mais maman ça c’était à votre époque. Aujourd’hui on ne fait plus comme ça.

– HUMMMM, vous les jeunes, vous ne savez plus faire les choses de manière convenable. Tu ne sais pas que c’est un honneur pour moi, qu’un jeune homme comme Philippe vienne me demander la main de ma fille ?

La jeune fille qui sourit à sa mère répliqua,

– Oui justement, et je me doute déjà de ce que tu as pu lui dire tout ce temps de causeries que vous avez eu…Mamannnn.

Toutes les deux se mirent à rire.

– Ecoute, écoute, répliqua la mère, réfléchis-y sagement, prie et va lui donner ta réponse.

La jeune fille qui avait voulu suivre le conseil de sa mère, avait pris du temps pour réfléchir. Cependant, elle n’arrivait pas à passer de l’image du grand frère à l’amoureux et commençait à ressentir certaines frayeurs.

« M’aime-t-il vraiment ? Ne se trompe-t-il pas sur ses sentiments ? S’il m’aimait vraiment, pourquoi ne l’a-t-il pas montré depuis longtemps ? Pourquoi n’est-il pas venu me le dire directement ? » Sont les questions qu’elle ne cessait de se ressasser tout le temps. Ce qui la dérangeait en fait, c’est le silence de Philippe. Elle voulait l’entendre de sa propre bouche. L’entendre lui dire lui-même qu’il voulait la marier. Peut-être, ça l’aurait aidé à ne pas se poser toutes ces questions, à ne pas se retrouver dans ce tourbillon d’angoisse dans lequel elle n’arrivait plus à s’en sortir. Mais cela Philippe ne le savait pas.

Philippe qui continuait à rendre visite à la famille de la jeune fille au moins deux fois dans la semaine, repartait à chaque fois déçu car il espérait que sa dulcinée lui donne sa réponse, celle qu’il languissait d’entendre. La jeune fille, quant à elle, se comportait comme si elle n’avait été informée de rien et même s’arrangeait chaque fois à sortir, prétextant aller poursuivre ses procédures d’inscriptions à l’université.

Un certain temps avait passé et la maman qui se lassa de demandé à sa fille ce qu’elle attendait pour répondre au jeune homme, décida de provoquer la rencontre des deux jeunes gens en demandant à Philippe de venir urgemment chez eux alors qu’elle sortait.

A son arrivée, le jeune homme était surpris de trouver que la jeune fille était toute seule, constatant l’absence de la maman qui pourtant l’avait fait appel en urgence. La jeune ne l’était pas moins que lui.

– Bonjour Philippe,

– Bonjour…

– Maman vient de sortir si c’est elle que tu venais voir.

– Euh, elle m’a demandé de venir. A quelle heure penses-tu qu’elle serait de retour ?

– Je ne sais pas, elle sortit en urgence et ne m’a rien dit quand elle partait. Mais on peut l’appeler si tu veux, pour savoir quand elle reviendra ?

–  Non ne la dérange pas, répliqua Philippe, je vais l’attendre.

Il prit place à ses côtés. La jeune fille très douce était aussi timide que Philippe. Alors, ils passèrent un bon moment sans s’adresser la parole quand Philippe s’arma de courage et pris la parole.

– J’attends toujours ta réponse ?

La jeune fille qui se retourna pour le regarder avec un ère étonné.

– Quelle réponse ?

Philippe qui répond en baissant son regard,

– La réponse à la question que maman t’a posé de ma part. 

– Et tu veux savoir ce que j’en pense ?

– Oui ma chère, répondit-il, comme il avait l’habitude de l’appeler.

– Philippe, je ne te comprends pas, je ne comprends pas pourquoi tu penses que je peux être ta femme et pourquoi tu n’as pas voulu me l’exprimer directement.

– Je ne savais pas comment tu allais le prendre.

– Comment j’allais le prendre ? Cela m’a évidemment bouleversé et je continue de l’être, car je t’ai toujours vu comme mon grand frère. Et toi, tu n’as jamais fait quelque chose qui aurait pu me faire penser le contraire. Tu m’as toujours soutenu, as toujours été là pour me conseiller, m’encourager, m’orienter, mais n’a jamais ouvert la bouche. Comment veux-tu que je comprenne qu’un bon jour, que celui que je considère comme un grand frère, vienne à me demander la main passant par ma mère. Je suis confuse…

– Je m’en excuse, je ne voulais pas te mettre dans une telle confusion. Je t’assure que ce n’était pas mon intention.

– Oui mais maintenant tu l’as déjà dit, tu veux m’épouser. T’es-tu demandé si j’étais prête à me marier ? Si j’étais prête à ça ? Je ne sais pas, je ne sais même pas où mettre la tête…

–  Mais si tu n’es pas d’accord, ne te fais pas de soucis, je comprendrais…

– Non, je ne sais pas si je suis d’accords ou pas Philippe, c’est ce qui me rend confuse, de savoir qu’il faut que je te réponde maintenant alors que rien n’est encore clair de mon côté.

– Ecoute, je comprends que tu ne t’attendais pas à ça de ma part. Je te laisse du temps et attendrais ta réponse quand tu seras prête. Je ne veux pas te rendre confuse d’avantage. Retrouve ta paix s’il te plaît et moi je prierai Dieu dans ce sens.

Sur ce, les deux jeunes gens tombèrent d’accord.

 La jeune fille venait d’entreprendre ses études supérieures et continuait son service à l’église comme elle aimait le faire. Philippe qui était très admiré par les autorités de l’église continuait à encadrer le groupe de jeunes qui lui avait été confié.

Un an était déjà passé et voici que la deuxième année allait s’achever, la jeune fille n’avait toujours pas donné sa réponse. Elle avait pensé que Philippe serait toujours là à l’attendre mais n’avait pas considéré un facteur qui allait changer définitivement le tournant des événements avenirs.

Un dimanche matin, alors que l’église était assemblée pour le culte, elle vit le pasteur montrer à l’estrade dans une humeur peu habituelle. Il ne semblait pas seulement être fâché, mais très fâché. La cause de cette colère allait bientôt se savoir lorsqu’il fut appel sur l’estrade deux jeunes gens. « J’appel à l’estrade le frère Philippe et la sœur X. » Dis le pasteur dans un ton solennel. « Hummmmmm !!! », s’exclama l’assemblé qui était réunie. On savait bien ce que ce scénario pouvait vouloir dire mais on s’imaginait bien mal que les jeunes gens appelés seraient l’objet d’une telle chose, d’un tel scandale ! Le pasteur poursuit ses propos après que les deux jeunes gens demandés l’eurent rejoint sur l’estrade. « Je vous présente ici, deux jeunes gens qui ont fait la honte de l’église. Ils ont causé un grand tort à toute l’assemblée et le premier que je tiens pour responsable dans cette affaire, c’est Philippe. Philippe à qui on a tout appris de la Parole de Dieu, celui qui a été une fierté pour nous tous ici, un modèle pour beaucoup des jeunes, un sujet d’action de grâce, vient de commettre la pire des erreurs. Je vous annonce que ces jeunes gens vont se marier la semaine prochaine, parce que Philippe a enceinté la sœur X. »

« Quoi ???? », s’exclama de nouveau l’église toute entière. Les uns se questionnèrent « qu’est ce qui se passe ». Certains n’en revenaient pas qu’il s’agisse de Philippe et les autres se mirent même à pleurer. Lizzie elle restait silencieuse. Son choque dépassait évidement tous ceux de l’assemblée réunie.

Qu’avait-il pu bien se passer ? Comment pareil chose avait-il pu arriver, Non ce n’est pas possible ? Pas du Philippe que l’on connaissait.

Philippe était resté la tête baissée, ne pouvant pas la relever à cause de la souffrance qu’il éprouvait de faire tant de mal à l’église. Le pasteur finit son monologue qui clamait toute sa déception et toute l’église était resté silencieuse après cela. Le culte avait pris fin plus tôt que d’habitude ce jour-là. Les uns et les autres ne purent se saluer à la sortie, tellement la tristesse était partagée dans le cœur de tous.

Lizzie qui avait couru dans les toilettes tout juste à la fin de culte, ne put en ressortir qu’une demi-heure après. Elle pleurait de chagrin pour Philippe, mais aussi de colère. Il y avait également du regret, un sentiment de culpabilité qu’elle ne pouvait encore s’expliquer, pensant que c’était sa faute, s’il s’était retrouvé dans une pareille situation. Elle ne cessait de se répéter : « Pourquoi, pourquoi, pourquoi Seigneur ? ».woman-1149965_1920 (2)

Qui était cette sœur X qui surgissait soudainement dans la vie de Philippe, où l’avait-il rencontré pour commettre avec elle la fornication. Les gens étaient curieux de le savoir, car on n’avait pas l’habitude de les voir ensemble. Ces interrogations allaient vite trouver leurs réponses, les jours qui suivirent.

La sœur X était de ses sœurs qui s’avaient s’afficher et attirer l’attention sur elles. Elle était provoquante, querelleuse et indisciplinée. Personne ne lui demandait la main à cause de ce mauvais caractère qu’elle affichait. Elle avait quitté l’église sans qu’on ne sache pourquoi et avait réapparu après quelques années sans donner d’explications. Elle avait intégré activement le groupe des jeunes, et s’était insérée dans les activités qu’ils organisaient. Philippe qui était le responsable, n’avait pas discerné cette intrusion. Philippe, un jeune homme très béni, brillait dans tout ce qu’il entreprenait, et son parcourt scolaire le reflétait bien. A la fin de ces études supérieures, il s’était lancé dans le monde professionnel très tôt, en tant qu’entrepreneur et prospérait déjà très bien dans ce domaine. Mais ces choses, il les considérait comme la pure de Grâce de Dieu à son égard car il ne se voyait pas supérieur aux autres jeunes et c’est cette simplicité de cœur, cette humilité et douceur qui caractérisaient Philippe. Tous les jeunes voyaient en lui un modèle de jeune intègre dans ses voies, aimant le Seigneur. Un homme plein de douceur et de simplicité. Ce qui choquait d’autant plus l’église, car ces deux jeunes gens étaient diamétralement opposés.

Un soir, alors que Philippe organisa une Agape chez lui, avec pour but de renforcer la communion fraternelle entre les jeunes. La sœur X qui avait pris part à la rencontre, s’était attardé avec deux autres sœurs chez le frère prétextant qu’elle voulait tout ranger et tout nettoyer avec les deux autres avant de partir. Philippe qui ne pouvait percevoir le mal derrière toute cette mascarade, les laissa faire et se retira dans sa chambre leur disant de lui faire signe quand elles auraient fini, pour les raccompagner chez elles. Sans qu’il ne se rendent compte, il s’était assoupi et quand il se réveilla, le temps s’était vraiment écoulé. Il était déjà 23h30. Il avait accouru au salon pour voir si les sœurs étaient toujours là. Il fut surpris de constater qu’il n’en restait plus qu’une.

– Où sont les autres et pourquoi ne m’avez-vous pas réveillé ? Je n’ai pas vu le temps passer, désolé !

– Si, nous avons essayé de te réveiller en vain, en frappant à la porte. N’ayant pas de réponse, les autres ont décidé de partir, car elles n’habitent pas loin, mais moi je n’ai eu d’autre choix que de rester t’attendre parce que mon domicile est très loin d’ici.

– Oh mon Dieu, Ok allons-y, je te dépose.

-Non, non, ce n’est plus la peine ! J’ai déjà prévenu à la maison que je ne rentrerai pas avant demain.

– Quoi ??? Tu ne rentreras pas ? Comment-ça ? allez, lèves-toi, je te raccompagne.

– Non je te dis. Si j’arrive à l’heure-là, personne ne nous ouvrira le portail car tout le monde dort chez moi à cette heure. Je n’ai qu’à dormir ici et demain matin tu pourras me déposer. Ne t’inquiète pas pour mes parents, je les ai rassurés que je suis en de bonne mains.

– Waouh, je suis vraiment désolé, je ne sais pas comment j’ai pu m’endormir à ce point.

– Allons, ce n’est pas grave. Tu me déposeras demain, matin.

– Ok je t’apporte des draps, tu vas te coucher sur le canapé.

Elle avait demandé à prendre sa douche avant de se coucher. Philippe lui avait laissé le nécessaire et était allé se coucher.

La nuit était bien avancée quand Philippe entendit une voix en larme l’appeler. Il se leva, sauta de son lit et accourut voir ce qui avait pu bien être la cause de ces appels en sanglotés. Malheureusement c’est à ce moment qu’il tomba dans les griffes de cette mise-en scène qui avait pour but de le séduire. Il trouva la sœur X à demi-nue, qui s’empressa de se jeter sur lui, simulant une crise d’angoisse. Elle l’avait enlacé et ne lui permis pas de se libérer. Malheureusement, sans qu’il ne s’en rendre compte, il l’avait connu.

Quand le soleil se leva, et qu’il se rendit compte de l’erreur qu’il venait de commettre, il le regretta avec des larmes. La sœur X qui était arrivé à ses fins, se mit à le consolé d’un ère satisfait.

Depuis ce jour, Philippe avait ralenti ses activités à l’église et donnait toujours une raison pour ne pas prendre part aux réunions car il se culpabilisait de ce qui c’était passé. Pendant ce temps, la sœur X continuait à l’appeler et à vouloir le séduire à nouveau. Il avait bien compris son jeu et avait décidé de couper tout contact avec elle. Un mois et demi plus tard, sur un coup de sonnerie signalant l’arrivée d’un message, Philippe pris son téléphone, ouvrit le message et en une seule lecture, la vie de Philippe venait de basculer en ces mots :

« Salut Philippe, c’est la sœur X. Je suis désolée de t’annoncer que je suis enceinte de 6 semaines. On va devenir parents !!! »

Un tourbillon de vertige le saisit et sa peine ne fit que se creuser. A ce moment, Philippe su qu’il n’avait plus de choix. Il lui fallait prendre ses responsabilités. Il décida donc d’aller rencontrer le pasteur pour tout lui avouer. Evidemment, il savait qu’il n’avait plus d’autres choix que d’assumer ses responsabilités en épousant cette fille qu’il n’avait pas aimé. Car son cœur appartenait à Lizzie et ce depuis toutes ses années d’attente de sa réponse.

Lizzie s’était rendue compte qu’elle aimait Philippe, mais ne l’a pas su à temps…

3 commentaires sur “Histoire Racontée : Je l’aimais, mais je ne l’ai pas su à temps ! Il a épousé une autre.

  1. Merci Raï pour ton commentaire. Effectivement c’est une triste histoire. J’espère, par la Grâce de Dieu, que chacun pourra en tirer des leçons et venir en aide à d’autres qui pourraient passer par la même situation. Demeures bénie ma soeur.

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